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Malin
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Ven 14 Fév - 19:09


so this is love


Malin ne savait pas jusqu’à quand elle tiendrait dans cet état. Elle n’était pas malade. Elle ne faisait pas d’hypoglycémie. Elle ne s’évanouira pas. Elle était juste fatiguée. Mais fatiguée à l’extrême, fatiguée comme personne ne peut l’être. Et pourtant, elle s’était extirpée de sa torpeur, ce matin, très tôt. Trop tôt. Elle aurait dû faire la grâce matinée, se dire que les fleurs n’avaient pas besoin d’elle aujourd’hui. Se dire que même si le printemps arriverait bientôt, les parterres attendraient bien qu’elle ait fini de rattraper son sommeil manquant.

Malin avait beau courir, il lui échappait toujours. Le sommeil. Cette infâme crapule, cette canaille. Il lui échappait depuis tellement de temps, maintenant. Et il revenait quand elle ne le cherchait plus. Il tapait de sa lourde main sur son épaule, il se moquait d’elle et elle, elle se réveillait la joue dans une flaque de boue. C’est pour ça qu’elle s’était levée de son parterre, qu’elle avait quitté son boulot un peu plus tôt que d’habitude. Elle espérait que personne ne lui en voudrait. Que personne ne verrait les mauvaises herbes, les outils qu’elle n’avait pas eu la force de ranger. Elle l’espérait de tout cœur. Mais qui donc ne comprendrait pas cette pauvre petite créature, les yeux cerclés de ces horribles traces noires. Chaque nuit, c’était pareil. Il se cachait le coquin. Il se cachait dans une armoire, un fond de tiroir et ne refaisait une apparition soudaine qu’une heure avant l’heure du réveil. Alors, Malin essayait de s’arranger comme elle le pouvait. Mais tout le monde le lui disait. Ils remarquaient tous les détails. Malin, tu as une tête affreuse ce matin.

Malin avait gravi les escaliers sans y prêter une attention particulière. Elle avait poussé une porte sans la sentir. Sans même vérifier qu’elle lui appartenait cette porte. Et cette suite. Probablement trop rangé, trop lumineux que pour lui appartenir. Si elle fit attention à la lumière, ce ne fut l’espace que de cinq microsecondes. Elle aurait dû voir le problème. Le sentir, du moins. Car ici, ça ne sent ni la menthe, ni la verveine et encore moins le romarin. Plus d’étagères croulant sous les bocaux, plus de piles de livres dans les coins. Plus de désordre, trop de lumières, rien de magique. C’est même trop normal, ici. Mais elle ne le remarque pas. Elle aurait dû vérifier le nom sur la porte, savoir si c’était bel et bien le sien. Mais non.

Malin avait juste oublié ce détail mais les yeux fermés, les jambes en coton, dans la chaleur des couvertures, elle n’était plus en mesure de réfléchir. Elle ne réfléchissait même plus au fait de réfléchir. Elle a baillé, ça, elle se souvient. Ensuite, elle s’est effondrée sur son lit – enfin, ce qu’elle pensait être son lit. Elle n’avait pas réfléchi à ce jeu stupide, celui de ses portes qui dansent entre elles. D’un coup, la première devient la dernière et celle du milieu reprend le flambeau de la première. Elle n’y avait plus pensé, c’était tout.

Malin avait attrapé le sommeil. Elle avait planté ses griffes dans ses vêtements, avait mordu sa chair. Elle goûtait enfin à la volupté de fermer les yeux, de ne plus penser à rien. Elle ne sentait plus ses membres. Elle se laissait porter sur un nuage.  




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Mer 19 Fév - 14:00

Tu dors, Kalister.
Tu dors pare que tu es épuisé et que ça fait déjà un bon moment que tu n’as pas réussi à fermer l’œil. Et tu ne sais pas pourquoi tu n’arrivais pas à dormir. Tu n’y arrivais pas, c’est tout. Le sommeil préférait te fuir que passer un moment avec toi. Comme les gens, en général. Les gens t’évitent, en général, oui. Parce qu’inconsciemment, peut-être, ils te trouvent trop honnête pour être vrai. Tu es un masque. Tu es la définition même du mensonge et de l’indécision. A leurs yeux tu n’es qu’un étranger de plus dans un monde que tu as envie de comprendre parce qu’il t’a apporté quelque chose de trop difficile à attraper avant.
Il n’y a que le sommeil à continuer de te fuir sur cette terre. Parfois il accepte de rester avec toi, parfois non. Parfois tu l’agrippes et tu ne veux plus le lâcher, même s’il finit par te glisser entre les doigts.

Mais là, il a décidé qu’il resterait avec toi. Alors tu en profites et tu dors, profondément, la tête contre l’oreiller du lit de ta suite. Tu ne sais pas vraiment comment tu as pu te retrouver dans la tienne. Un coup de chance très certainement. Tu bouges parfois la tête, tu soupires un peu. Tu n’as même pas pris la peine de te mettre sous la couette, tout ce que tu as retiré, ce sont tes chaussures. Tu dors, habillé sur ton lit, sans te rendre compte de quoi que ce soit susceptible de se passer dans ce monde. Autour de toi, de toute manière, tu n’entends rien d’autre que du silence, du silence et encore du silence.
Tu avais encore passé la journée à fuir. Tu avais encore passé la journée à te cacher du regard des autres et à essayer de ressentir autre chose que l’angoisse habituelle. Tu cherchais encore cette chaleur ressentie avec la petite sorcière des Jardins Intérieurs. Cette petite flamme tiède et rassurante qui avait illuminé ce soir-là aux jardins. Mais tu ne l’as pas trouvée. Alors tu as couru après le sommeil, et quand tu l’as finalement attrapé, tu es allé tomber sur ton lit et tu as fermé les yeux.

Tu t’es endormi presque aussitôt.
Et maintenant, quelqu’un ouvre la porte de ta suite. Qui est-ce ? Tu ne le sais pas, tu dors. Ça t’est égal que quelqu’un rentre. Tu restes dans ton monde ouaté et inconscient pendant que la personne qui est entrée s’étale sur ton lit, s’enroule dans la couette sous laquelle tu n’es même pas et s’endort aussi.
Et inconsciemment, tu vas vers cette source de chaleur humaine. Tu passes un bras autour et tu restes lové contre, les yeux fermés, la respiration tranquille. Tu es calme, Kalister. Tu es calme et tu pourrais même être qualifié de normal à cet instant. Tu ressembles à tous ces amants dans les films qui dorment en enlaçant l’amour de leur vie pendant qu’elle somnole.
Sauf que ce n’est pas un film. Ici, c’est la réalité.

Tu ne sais pas vraiment combien de temps tu as dormi, comme ça. Mais quand tu te réveilles, tu ne réalises pas. Tu ne te demandes pas qui est dans ce lit avec toi. Tu ouvres juste les yeux et laisses ton cerveau sortir de la brume. Tu te passes une main sur le visage et tu regardes la personne à côté de toi.
Tu la reconnais. C’est Malin. C’est la petite sorcière des Jardins Intérieurs.

Tu souris un peu.
C’est machinal. Tu ne peux pas t’empêcher de sourire. Tu bâilles un peu et tu roules sur le dos en te frottant les yeux. Tu as encore envie de dormir. C’est fou, quand même. Tu as dû dormir une dizaine d’heures et tu as encore envie de retourner sur ton nuage qui ballote.
D’ailleurs tu refermes les yeux.

C’est pas le moment, allez, secoue toi…

HRP : j'ai eu la flemme de mettre un modèle de RP 8D
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Sam 22 Fév - 22:25


mmmh so this is love


Ca fait du bien de dormir. Il n'y a qu'à ça qu'elle pense. C'est l'objet principal de son rêve, le sommeil. Elle se dit, somnolente, que c'est quand même étrange. Elle dort au pays des rêves. Ce serait comme... Comme. Elle n'y pense plus, elle se laisse happée par une nouvelle vague. Et s'il y a eu le moindre bruit, le moindre choc, un contact aussi bête qu'un effleurement, elle ne le sent pas. Elle ne sent rien. C'est comme si elle était faite de coton. Elle est molle, elle est flasque. Elle ne répond plus à rien, elle ne répond plus de rien. On pourrait lui tirer les cheveux, dessiner sur son visage qu'elle ne réagirait même pas. Elle pourrait le sentir mais c'est comme si, dans sa chrysallide de tissu, elle avait été vidée de toutes ses forces. Comme si elle n'était plus qu'un esprit, comme si son corps n'existe plus. Elle dort, c'est tout.

Elle attrape un morceau de couverture entre ses doigts. Elle bouge mais c'est le sommeil qui la guide. Elle a froid, son rêve a besoin de chaleur pour s'alimenter. Elle remonte la couverture sur ses jambes, le tissu effleure sa peau. C'est doux. C'est froid, aussi. Il faudra attendre que son corps réchauffe le drap. Ca ne la dérange pas. Elle peut attendre. Elle retournera au pays de ses rêves à elle. Ses rêves bien ancrés dans sa petite tête. Elle ne rêve pas, cependant. Elle ne voit que du flou. Ses sens, eux, dorment. C'est du déjà dit. Mais c'est la stricte vérité. Elle s'endort.

Elle inspire profondément, expire. C'est l'une des bases pour mieux sombrer. La seconde base, c'est de trouver une position confortable. Alors, elle cherche à se retourner. Elle essaie. Quelque chose la bloque, la maintient dans sa position initiale. Mais elle, elle s'entête. Elle réessaie de bouger, de se mouvoir sur le côté gauche. Sa respiration s'accélère, elle est énervée. Qu'est-ce que c'est ? Pourquoi diable ne peut-elle pas bouger ? Son coeur bat plus fort, également. Il y a une chose, qui la ceinture au niveau de sa taille. Quelque chose qui refuse qu'elle se déplace, elle franchisse l'autre côté. Elle pourrait ouvrir les yeux mais ça gâcherait son sommeil. Elle serait alors complètement éveillée, le cocon s'effriterait, ses sens reprendraient du service. Elle ne veut pas. Mais une chose est sûre : elle veut bouger.

Du coup ferme des hanches, elle bascule sur l'autre côté. La ceinture s'est déserrée. Elle, elle ne pense pas à regarder. Elle a bougé, alors, elle se relaisse aller dans son sommeil. Elle attend le sommeil réparateur. Elle pourra dormir dix ans, vingt ans, qu'elle l'attendra encore. La ceinture se desserre encore. Elle laisse une sensation froide sur ses hanches. Froide, peut-être mais maintenant, elle est libre de ses mouvements. Son corps est attiré, à la manière d'un papillon face à une flamme, vers la source de chaleur à côté d'elle. Elle roule encore. Elle percute quelque chose. C'est mou mais chaud. Confortable. Et ça...

... Bouge. Ca bouge.

Elle ouvre les yeux. Ca bouge régulièrement et c'est chaud. Elle doit battre des cils plusieurs fois, lutter contre l'envie de se rendormir. Qu'est-ce que c'est ? Elle regarde. C'est... Humain. Ses yeux s'écarquillent. Son coeur bat encore plus vite. Elle inspire profondément tout l'air que ses poumons peuvent absorber. C'est un homme. Elle a un vague souvenir de son visage, elle ne revient plus sur son nom. Mais dans sa précipitation, elle essaie de se dégager de son lit. Au début, elle couine, elle essaie de retenir ses cris. Elle se débat avec les couvertures. Elle s'emmêle dedans plus qu'autre chose. Elle tombe en bas du lit en couinant, en criant faiblement comme un animal pris au piège. Qu'est-ce que c'est ? Que fait-il là ? Elle regarde autour d'elle. Et il n'y a qu'une chose qu'elle remarque.

Ce n'est pas sa chambre.



Dernière édition par Malin le Sam 1 Mar - 18:54, édité 1 fois
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Sam 1 Mar - 11:02


Tu t’es rendormi. Enfin. A moitié rendormir. Bon, d’accord, ça ne compte pas des masses puisque tu vas bientôt te rendormir pour de bon. Mais qu’as-tu fait pour être épuisé à ce point ? Ah, oui. C’est vrai. Tu fuyais. C’est dans ta nature, de fuir, paraît-il. Ce qui est un peu contradictoire, le reste de toi-même étant plutôt du genre à montrer les crocs après avoir mordu. Tu es décidément assez bizarre, pour un être humain. Et tu dois en avoir conscience. Tu bouges légèrement la tête, lâches un soupir.
Tu es bien, là. Tu es bien, dans ton lit, à moitié endormi, avec une source de chaleur à côté de toi. Tu n’es pourtant pas du genre frileux. Ce serait un comble pour un islandais. Mais cette chaleur-là, elle est différente. Elle est plus douce, plus gentille. C’est une chaleur que tu ne connaissais pas jusqu’ici. Et c’est Malin qui dort à côté de toi. Mais ça, ça ne compte pas vraiment, pour le moment. Parce que ton cerveau tourne au ralenti. Que tes yeux sont fermés et que tu n’as pas envie de les ouvrir. Tu somnoles, tu comates. Bientôt tu vas te rendormir pour de vrai et tu ne rouvriras pas les yeux avant longtemps.

Et tu as déjà dormi une dizaine d’heures.

Malin bouge. Mais ça, tu t’en fiches. Tu n’as pas envie d’émerger. Tu baignes dans un décor inconscient, avec l’impression d’être en train de flotter sur un nuage. Tu sens l’oreiller sous ta tête, le matelas et les plis de la couverture dans ton dos mais tu ne bouges pas, et tu n’ouvres surtout pas les yeux. Ça romprait le charme, si tu les rouvrais. Tu préfères cent fois ce petit nuage ouaté à la réalité, il n’y a pas de questions à se poser.
Le temps que tu te rendormes vraiment, le petit nuage aura disparu. Et quand tu te réveilleras, tu chercheras encore et encore cette sensation mais elle ne viendra pas à toi tant que tu seras à sa recherche.
Malin est réveillée. Et alors ? Tu l’entends tomber mais tout ce que tu sais faire pour le moment, c’est bouger pour te recoucher sur le côté. Ta main attrape un bout de la couette. Elle la serre, elle la rabat sur ton épaule pendant que tu roules du côté opposé.

Tu sais que c’était une très mauvaise idée, de faire ça ? Non. Bien sûr, tu dormais à moitié, donc tu ne réalises pas.
Tu étais au bord du lit. Et en roulant, tu es tombé. La chute est assez dure. Tu grognes en émergeant plus ou moins. Tu as envie de te rendormir. Tu te frottes un peu la tête, te passes une main sur la nuque. Tu n’as absolument pas envie de devoir te réveiller, mais maintenant que tu es par terre, tu n’as pas vraiment beaucoup le choix. Tu soupires et te relève à moitié pour croiser les bras sur le matelas et fixer Malin de tes yeux fatigués. Tu inclines la tête sur la gauche.

Oh, allez. Il va bien se passer quelque chose, non ?
Tu es tout à fait capable de dire quelques mots, tout de même.

Certes, elle n’est pas dans sa suite. Mais tu dois bien avouer que ça ne te dérange pas à ce point. C’est à cause de Malin que tu connais cette petite lueur chaleureuse, et tu n’as pas envie de t’en séparer. Tu bâilles un peu. Qu’est-ce que tu ne donnerais pas pour te rendormir ?
Bon. Pas Malin. C’est déjà ça.

Tu clignes des yeux, les frottes un peu. On dirait un enfant qui n’a pas envie d’aller à l’école parce qu’il est trop tôt le matin. Tu ne sais pas quelle heure il est, et tu t’en fous.

« B’jour… »

Par contre, tu offres un léger sourire à Malin.
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Sam 1 Mar - 18:56


so this is what makes life divine


Ce n’est pas sa chambre.

Oui, ça lui avait semblé trop lumineux dès le départ. Trop lumineux, trop vaste, trop blanc. C’est immaculé, ici. Ça ne peut pas être chez elle. Chez elle, du lierre dégouline sur les étagères de bois. Chez elle, des plantes en pot, des bocaux, une odeur récalcitrante de basilic et de menthe. Un sol jonché de pétales, de fleurs sèches. Des branchages, une cheminée envahie par les cendres. Un chaudron, un vieux balai. Chez elle, c’est l’intérieur typique de la maison de sorcière. Elle rassemble à elle seule tous les préjugés possibles et inimaginables. Mais chez elle, ce n’est pas ici.

Ici, ce n’est pas sa chambre.

C’est la chambre de cet homme étendu sur le lit, emmêlé dans les draps blancs. Même elle, elle n’a pas des draps blancs. Elle a une couverture rouge, ça lui suffit bien. Elle plisse les yeux, assise sur le sol, prête à détaler au moindre mouvement brusque. Ses grands yeux effrayés se calment, elle se concentre. Elle a déjà vu ce visage, elle en est sûre. Seulement… Seulement. Elle a une mauvaise mémoire, c’est tout. Elle ne parvient pas à remettre un nom dessus. Et pourtant, elle l’a sur le bout de la langue, elle en est certaine. Il y a un L, dedans. Et ça se termine par R. Même, par –er. Et pourtant, rien. Un blanc, vaste trou noir dans le néant de sa cervelle de piaf. Et elle reste à réfléchir sur le sol froid, sa robe sur les cuisses. Ce manque de pudeur la fait rougir, elle attrape le bord de tissu sombre entre ses doigts et tire dessus si fort qu’il recouvre dorénavant la longueur totale de ses jambes. Ainsi posée, les jambes repliées, elle essaie de se souvenir des détails mais tout ce qui lui revient est un fait.

Ce. N’est. Pas. Sa. Suite.

Les mots s’alignent ainsi devant ses yeux et elle sursaute quand le bruit d’un corps sur le parquet. C’est un mouvement brusque, elle recule. Ses pieds glissent sur le sol mais elle ne peut compter que sur eux, ses mains étant trop occupées à cacher ses jambes de sa robe. L’autre ne réagit pas des masses à son intrusion. Ses yeux ne brûlent pas d’une colère froide, sa mâchoire ne se crispe pas. Et quand il lève son poing, Malin se recroqueville un peu plus sur elle-même. Comme si ça arrêterait le coup. Mais non, lui, il ne pense qu’à se frotter les yeux. A chasser le sommeil. C’est adorable, Malin se détend sur le coup. C’est difficile de se dire qu’une personne ainsi pourrait faire du mal à quelqu’un. Elle, elle prend tout de suite confiance. Il ne lui fera rien de mal, pas vrai ?

Et ce même si elle n’est pas dans sa suite.

Il la salue, comme si c’était la chose la plus normale du monde. Oui. Oui ! C’est comme si c’était tout à fait habituel qu’elle se retrouve là, entre les draps d’une personne dont elle peine à se souvenir du nom. Elle le regarde, abrutie. Ahurie. Elle écarquille les yeux, ses joues se teignent en rose. Un coup de chaud, comme ça. C’est son visage qui la dérange, ainsi que sa voix à moitié dans les vapes. Il dort encore mais c’est pour elle qu’il se réveille. C’est ce qu’elle se dit. C’est ce qu’elle se plait à se dire. Il lui sourit. Certaines personnes ont le don de vous faire fondre, lui a-t-on dit. Et elle, elle s’est soudainement liquéfiée.

Peut-être serait-il bon de lui dire quelque chose. Peut-être.

Malin – Euh… Oui, bonj- non ! Non, non, non, euh… Pardon ! Voilà, pardon, Lester !

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