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But all that’s dead and gone and past tonight.│Ezelay

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Neros
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Jeu 18 Juil - 17:22


J'ai besoin de toi.

Le jeu en valait-il la chandelle ? Il se le demandait souvent en regardant ce petit monde guerroyer. Depuis qu'il avait quitté les rangs du FDLS, depuis que tous savaient qui il aimait, il se sentait comme au-dessus. Pas dans le sens de supérieur, mais plutôt comme absent, comme si rien de tout ça ne valait la peine. On lui avait prit sa vengeance. Morpheus était mort, Ephialtès l'avait tué de son poison. Il l'avait tué. Il s'était vengé de lui-même. N'était-ce pas ironique ? Ah, pauvre Slumber, toi qui l'aime depuis si longtemps, tu n'as rien pu faire pour l'aider, à tel point que tu as du entrer dans le front, certainement pour  qu'il te remarque... ça ne te ressemblait pas, toi, le discret. Tout ce qui c'était passé après la mort de ce fou était inexplicable, incohérent. Et Neros ne supportait pas l'incohérence. Il passa une main sur son visage en soupirant. Ah... Il avait mal au crâne.

Pourquoi était-il là déjà ? Il releva la tête et fixa le plafond. Il était perdu, voilà pourquoi il était ici. Perdu comme n'importe qui ? Non, comme seulement lui le pouvait, ou elle. Perdu parce que son Essence était remise en cause. Il y avait quelque chose, dans son passé, qui clochait, qui n'était pas choisi. Il pouvait comprendre pourquoi il aimait Ephialtès, pourquoi il haïssait Morpheus, pourquoi chacun de ses choix était le meilleur qui puisse être. Mais il ne comprenait pas cette sensation, ce malaise qui l'entourait, des choix qui ne trouvaient plus d'explication, des sensations qui discordaient. Il était le Choix et pourtant, aujourd'hui, toutes ses décisions n'avait au final mené qu'à un cul de sac. Comme si autant de temps à réfléchir ne l'avait guidé qu'à... rien. Il soupira. Oui, tout ce qui s'étendait devant lui, ses souvenirs, ne montrait qu'une chose : une fois, une seule et unique fois, il avait mal choisi. Mais où ? Il serra ses cheveux entre ses doigts. C'était tellement impossible, il ne pouvait pas mal choisir. Chaque choix, du moment qu'il était fait, était le bon. C'était sa règle, se qu'il savait, l'immuable vérité. Était-il l'exception ou quelqu'un avait-il choisi à sa place... ou pire... Il avait bien choisi, mais il avait oublié ?

C'était certainement ça, oui, il avait oublié. Définitivement oublié. Ça expliquait pourquoi tous ces agissements contre... LUI n'éveillaient aucune explication ou raison. Oui. Il avait oublié. Mais pourquoi ? Comment ? Où avait-il foiré ?! Le cauchemar ? Non... Si... Il ne comprenait rien.

-Ezelay ?

Il l'appelait, sans crier, ce n'était pas nécessaire. Il n'était même pas sûr qu'elle soit là en fait. Il était simplement entré dans la suite, sur un coup de tête. Il voulait la voir, lui parler, lui demander aussi qu'est-ce qui se passait. C'était Ezelay, après tout, elle aussi avait subit ce moment où son nom claque, résonne, devant tout le peuple, elle aussi avait vécu ça. Ou peut-être pas. Il n'en savait rien, il ne lui avait pas demandé, il ne l'avait pas revue depuis... depuis que ça n'allait plus. De la même manière qu'il n'avait pas cherché à revoir Scully. Il tentait de se persuader que c'était par manque de temps, ou parce que elles non plus n'avaient pas cherché, alors qu'en réalité, il craignait juste la déception dans leurs yeux, l'incompréhension. Tout ce qu'il ressentait et que la plupart lui rappelaient avec un grand sourire.

Mais il s'était lancé ! Sans réfléchir, il se trouvait juste à côté de sa suite et, pour éviter de fuir, il était rentrer sans prévenir. Une fois le pas, il se senti rassuré. Il faisait confiance à Ezelay, c'était une amie, une vraie, elle n'allait pas lui cracher au visage. Neros avait juste besoin d'un peu... oui, d'un peu d'amitié. Sa vie foutait le camp et il n'avait pas envie d'être seul. Montrer un peu de faiblesse ne ferait pas de mal. C'est pour ça qu'il était là, au milieu d'une chambre qui n'était pas la sienne, à attendre que quelque chose se passe pour pourvoir envisager une suite, après.
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Ezelay
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Mar 23 Juil - 12:11

But all that’s dead and gone and past tonight.│Ezelay W0s0Nhw

❝ he just said, die


Il n'est rien de plus simple que la mort. Rien de plus enviable.
Car on ne ressent rien dans la chute, aucun sentiment ne résiste à un tel détachement.
Tu es cette coquille vide; une âme pensante dépourvue de toute passion.
Tu es à la fois complète mais il te manque paradoxalement quelque chose. Quelque chose dont tu n'as plus que les souvenirs. Dont tu ne ressens plus la saveur. Tu n'es qu'une coquille vide.

Alors, tu attends. Tu attends que le temps passe, sans espoirs ni regrets, car ils ne te sont plus accessible. Et tu tentes tant bien que mal de suivre la voie que tu avais commencé à tracer - que celle que tu étais avait commencé à tracer. Mais tu n'y vois plus l'utilité, tu ne ressens plus cette douce passion qui t'animais, tu ne sais plus faire qu'attendre tandis que la fougue qui guidait tes pas s'est éteinte.
Tu ne rêves plus, tu n'en est plus capable, tu ne désires plus, ça t'es désormais interdit. Tu es désormais seule, mais ça ne te touches pas. Tu as ce poids dans ton ventre, il te serre, mais tu ignores sa provenance. Tu ne souhaites plus rien, tu ne souhaiteras plus jamais. C'est ta pénitence, ce poids.

Alors tu attends, tu tues le temps dans ta suite. Cette suite qui abritais tant de souvenirs, que tu avais décoré avec amour, tout ça te semble si stupide désormais. Mais tu gardes tout, tu essaies de te raccrocher à la vie tandis que ton essence même est le détachement.
Tu soupires, tu te lèves finalement. Tu décides de te changer, par cette chaleur étouffante. Et tu jettes tes vêtements un peu plus loin, pour rester en sous vêtements. Il fait déjà moins chaud. C'est bien. Enfin, tu supposes que c'est bien.

Tu passes alors sur ton balcon, pour sentir la brise douce sur ta peau. Tu essaie de te contenter de peu, tu essaies surement de reprendre goût à la vie. Mais elle te semble si futile.

C'est alors que tu entends une voix qui t'es familière, une voix qui te rassurais autrefois, celle de Neros. Il t'appelle doucement.
Tu suis donc sa voix. Tu le rejoins. Lui aussi était mort c'est ce que tu te dis. Il n'avait pas perdu sa passion, mais elle avait été re-dirigée. Il t'es semblable, ça te rassure ? Peut-être, tu ne saurais le dire. Tu te contentes de suivre le chemin que tu avais tracé si longtemps. Ca serait injuste de dévier, ça serait comme perdre encore plus, te détacher encore plus, de qui tu avais été un jour, car tu n'es plus rien.

Neros

Avais-tu doucement susurré. Tu n'avais même plus la force de parler. Et tu devais imiter les sensations humaines pour ne pas passer pour un robot. Deviendrais-tu sociopathe ? Qu'importe.

Tu m'as manqué.

C'est faux, et il le sait sans doute, mais c'est ce que l'ancienne toi aurait surement dit, en lui sautant dans les bras. Tu te contentais de lui parler avec une voix douce et suave. Et tu ne prenais même pas le temps de te mettre quelque chose sur les épaules, tu étais en soutien gorge et en boxer, parce qu'il faisait chaud. Ca te semblait logique.


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Dim 1 Sep - 9:27

J'ai besoin de toi.


Il la vit arriver du balcon, à demi nue, sans gêne, sans rien. La belle Ezelay morte.
Aurait-il dû être gêné ? Entant que slumber il lui manquait cette culture de la nudité, de la pudeur, que les humain avait. Mais par respect pour les consciences il portait des vêtements, et pourtant s'il n'avait pas fallut, ça ne l'aurait pas dérangé de ne pas en avoir. Ainsi, voir des êtres nus, autre que ceux qu'il désirait, ne lui faisait ni chaud ni froid. Hormis lorsque le dit être était une femme. La femme et son corps tout en courbe, doux, fragile, sensuel, plaisant. Sacré.

Neros cessa de respirer brusquement et détourna la tête en la voyant apparaître. Rien que poser les yeux sur son corps à moitié vêtu était un sacrilège. La féminité était bien trop précieuse pour qu'il puisse oser la salir de son regard. C'était une profanation, mais c'était aussi surprenant de sa part, lui qui ne vivait qu'en sentant son cœur battre pour un homme. On aurait pu croire que ça venait du côté inconnu, mystérieux, mais il y a longtemps de ça son corps de slumber avait rencontré celui d'une Nightmare. Sa nightmare. Il en connaissait donc la douceur, la saveur, la particularité. Enfin, c'était quelque chose de spécial, encore après ça, une sacralisation sans raison apparente... Pas chez le slumber, du moins, ou alors dans sa vie passé, lorsqu'il était encore humain ? Peut-être, certainement, il n'en savait rien car tout ça était révolu, fini, clos et c'était son choix.

Son choix, mais... et si celui-ci aussi était aussi insensé que les autres. Et si...

-Tu m'as manqué.

Il esquissa un sourire. Il savait que c'était faux, que ce n'était que des mots, mais ça lui faisait malgré tout plaisir. Il en avait besoin, à ce moment précis.

-Toi aussi.

Il capta du regard un T-shirt qui gisait près du lit, qu'il alla ensuite récupérer pour le tendre à la jeune slumber.

-Couvre-toi, je ne vais pas pouvoir te regarder sinon.

Un sourire se dessina sur ses lèvres, plus prononcé. Il était toujours gentil, aimer la mauvaise personne ne l'avait pas tant changé que ça et n'avait pas touché à leur relation. Heureusement, il avait tellement perdu avec ce cauchemar : sa logique, sa place, ses amis. Il ne rester que ceux qui voulaient bien rester. Elle, en l’occurrence.

-Ezelay...

Il n'était pas sûr de vouloir demander ça, il hésitait.

-Que faut-il que je fasse ?

Il la regarda, enfin.

-A ton avis.

Il avait besoin d'aide, de son aide à elle, la morte, la perdu, le Détachement.
Et il était direct, autant que cette douleur dans son crâne.
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Dim 1 Sep - 13:57





Toi aussi.

Ca, tu l'avais plus ou moins noté puisqu'il était venu te voir, te chercher. S'il n'était pas encore attaché à toi, alors pourquoi ce geste ? Pourquoi serait-il venu si ce n'était parce que tu lui manquais.

Malheureusement, on ne peut pas dire que ça te touche. Même au plus profond de toi tu ne ressens rien c'est le prix à payer lorsqu'on vous arrache le coeur. Tu es apathique, neutre, et ne ressent aucune émotion. Tu le vois en désarroi, dans une détresse que tu as jadis connu mais dont tu ne te rappelle plus l'intime souffrance y étant liée.

Tout ça, tout ça c'est dans quel but ? Et il te jettes un t-shirt qui trainait là, dans cette chambre aux couleurs et aux formes qui t'étaient chères et que tu ne vois désormais que comme une chambre. Tu ne captes plus que l'essence des choses dans leur superficialité la plus totale. Et tu enfiles ce t-shirt, sans broncher, sans rien dire, sans même t'excuser pour ta tenue.

Parce que tu ne ressens plus le regard des autres, tu ne ressens même plus ton propre regard. Et si les gens savaient vraiment que tu n'étais rien, rien d'autre qu'une coquille vide, ils auraient peur de toi.

Alors tu simules des émotions basées sur tes souvenirs, tu ne t'éloignes pas trop de ta ligne de conduite que tu avais quand tu étais encore " vivante ".
Tu n'es finalement qu'une sociopathe. A simuler toutes ces émotions.

Ezelay... Que faut-il que je fasse ? A ton avis.

Il avait un peu hésité comme si la question qu'il allait poser était lourde de conséquences et que la réponse qui en résulterait d'autant plus.

Mais ne savait-il pas que tu étais la personne la moins qualifiée pour répondre à une question tournant autour de sentiments ? Si vous étiez semblables, Ephialtès t'avais arraché à tout désir tandis qu'il s'était fait l'objet unique de ceux ci aux yeux de Neros.

Tu le regardes, fronçant les sourcils comme pour te donner un air pensif et pour ajouter au grave de la situation. Que fallait-il faire ?
C'était surement la question que tu te posais le plus depuis ton détachement.

Finalement, tu allais t'asseoir à ta terrasse, d'où tu pouvais voir tout le royaume. Cet endroit pouvait être apaisant mais les plantes qui y siégeaient le rendaient un peu plus intime qu'un simple balcon, comme si de celui-ci on pouvait tout voir sans jamais être vu.

Je n'ai plus la force ni l'envie de me battre. Elles m'ont quittées si tôt qu'Ephialtès m'a demandé de mourir. Je ne ressens plus rien, même pas de haine pour cet homme que j'ai si longtemps voulu voir en milles morceaux.

Tu t'arrêtes un instant, reprenant ta respiration, et fixant cette fois ci les doux traits du visage de Neros.

Finalement, on pourrait presque dire qu'il m'a libérée. Mais toi, il t'a asservi à lui, emprisonnant tes sentiments dans une boîte et les déversant sur sa propre personne.

Il te fallait employer ce genre de mots, ce genre de phrases et ce genre d'intonations pour paraître déjà plus vivante, pour ne pas t'éloigner des seules personnes te rattachant à la vie, tandis que ton détachement te pousses à mourir. Alors finalement, la vie n'était peut-être pas faite pour être vécue, peut-être étais-tu déjà morte lors de ton arrivée ici, peut-être étiez vous déjà tous morts.
Prenant la main de Neros, tu t'adressais une dernière fois à lui.

Je ne peux pas te dire ce que tu dois faire ou ne pas faire, je suis encore moins bien placée pour te dire de suivre ton coeur. Je m'efforce de rester dans la vie que j'ai toujours menée ici parce que je ne vois plus d'autre solution pour vivre.

C'était triste, c'était à pleurer, mais toi ça ne te fais rien. Ces mots, tu ne les endurent pas, tu les pensent et c'est à peu prêt tout, tu ne fais plus que penser et agir, tu n'as plus cette étape intermédiaire de ressentir les choses. Et même le contact de vos mains est fade, sans saveur, tu ne lui a pris la main uniquement parce que c'est ce que l'ancienne toi aurait fait.
Et tu plonges à nouveau ton regard dans le vide, là où est ta place.


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Neros
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Mar 29 Oct - 20:35


« C'était triste, c'était à pleurer, mais toi ça ne te fais rien. »

Elle réussissait. Elle semblait vivante, comme si elle avait survécu, comme si Ezelay était toujours là. Comme s'il pouvait, du bout des doigts, grâce à ces imitations, toucher l'ancienne elle. Mais il savait que c'était faux. Un joli masque, il le savait parce qu'il n'y avait plus l'étincelle qui vibrait en elle, il n'y avait plus la passion qui s'élançait dans son corps, son regard, sa voix, ses mots. Il n'y avait plus que le calme, un être tout lisse, c'était comme ça qu'il ressentait les chose, qu'il voyait cette amie de toujours – cette nouvelle amie.

Il reposa ses yeux sur elle une fois qu'elle fut vêtu et, là, un instant, il se demanda ce que l'ancienne aurait fait, aurait dit. Il se demanda si elle l'aurait gardé auprès d'elle ou si elle l'aurait jeté loin comme un chiffon. Il se demanda si Ezelay. Il secoua la tête et la suivit sur le balcon.

Là il ne s'assit pas, il resta debout face au monde. Son monde. Leur monde.

-Je n'ai plus la force ni l'envie de me battre. Elles m'ont quittées si tôt qu'Ephialtès m'a demandé de mourir. Je ne ressens plus rien, même pas de haine pour cet homme que j'ai si longtemps voulu voir en milles morceaux.

Neros inspira profondément en l'écoutant, ses yeux se fermèrent et sa tête se renversa en arrière. Son cœur se serrait. Elle l'avait quitté, elle était morte. Jamais plus il ne la reverrait. Sa main passa sur son propre visage au moment où il soupirait. Il l'avait tué. Lui. Ephialtès. Celui qu'il aimait si fort que l'univers n'aurait pas suffit pour contenir son amour, il l'avait privé d'une amie précieuse. Il avait volé la vie d'Ezelay. Sa gorge se comprima. Elle était parti, n'est-ce pas ? C'était fini.

-Finalement, on pourrait presque dire qu'il m'a libérée.

Libérée ? Un sourire triste traversa ses lèvres. En quoi c'était être libre ça ? En quoi avait-on brisé ses chaîne ? Ezelay ! Tu ne vole même plus ! Il comprenait ça comme ça, il la voyait accroché à la terre. Si plate, si lisse, si détachée, mais si enchaînée. Ce n'était pas être libre que de ne plus pouvoir vibrer et ressentir. C'était. Être mort. Neros ne pouvait pas envisager ça, malgré ce que les consciences disaient sur le fait d'être esclave des passions, il en était incapable. Elle avait été brillante, maintenant ce n'était plus qu'une coquille. Il l'aimait malgré tout, mais... c'était une autre, ce n'était pas Ezelay.

-Mais toi, il t'a asservi à lui, emprisonnant tes sentiments dans une boîte et les déversant sur sa propre personne.

Il déglutit et rouvrit les yeux. Asservit. Il ne se sentait pas ainsi. Il l'aimait. Il l'aimait si fort ! Son corps entier était comme vibrant pour cet être. Il était plein – plein de noir – d'Ephialtès et il ne le vivait pas comme un asservissement parce que pour lui... Il l'aimait depuis toujours, l'éternité.

-Je ne peux pas te dire ce que tu dois faire ou ne pas faire, je suis encore moins bien placée pour te dire de suivre ton coeur. Je m'efforce de rester dans la vie que j'ai toujours menée ici parce que je ne vois plus d'autre solution pour vivre.

Il serra sa main entre ses doigts et l'observa un moment.

-Je ne suis pas asservi, c'est... différent. Ce n'est pas comme s'il m'écrasait, au contraire je. Je sens tout mon corps qui se tend, s'élance, vers lui.

C'était la première fois qu'il parlait à voix haute ainsi, qu'il mettait définitivement des mots sur tout ça.

-Mais... Cette vie que tu vie, la trouves-tu toujours juste ? Moi je, je sens que rien ne va, tout s'écroule, rien n'est normal. Tous mes choix cloches, alors je me demande s'il faut vraiment s'accrocher à ce qu'on était dans le passé, si... ça vaut la peine.

Il s’accroupit face à elle sans lâcher sa main.

-Pourquoi rester agrippé au passé, pourquoi rester les mêmes alors que nous avons changé ?
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Dim 29 Déc - 14:31





Je ne suis pas asservi, c'est... différent. Ce n'est pas comme s'il m'écrasait, au contraire je. Je sens tout mon corps qui se tend, s'élance, vers lui.

Mais c'est ce qu'il fait. Ephialtès. Il vous enlève toute envie de le battre, il vous soumet à lui de la pire des façons qui soit. Il vous ôte de tout libre arbitre. Il vous asservit.

Ton chemin de pensée te paraît logique, infaillible, mais il ne te fais rien éprouver. Tu reconnais que ça pourrait se qualifier d'immonde, d'abjecte, mais tu ne ressens rien de tout cela. Alors tu regardes Neros, perdue à tout jamais.

Et si toi tu ne ressentirais plus jamais rien, tu ne pouvais pas te sentir soulagée à l'idée que Neros, celui pour qui tu avais toujours eu les plus forts et les plus puissants de tes sentiments, allait se détacher de toi comme les autres.
Tu avais, ne serait-ce qu'intimement, peur d'être à jamais seule. Ce serait ta perte.
Voilà pourquoi tu t'accrochais au passé.

Mais... Cette vie que tu vie, la trouves-tu toujours juste ? Moi je, je sens que rien ne va, tout s'écroule, rien n'est normal. Tous mes choix cloches, alors je me demande s'il faut vraiment s'accrocher à ce qu'on était dans le passé, si... ça vaut la peine.

Est-ce que ça en vaut la peine ? Quel autre choix se pose à présent ? Ne devrais-tu pas essayer de tracer ta route, de trouver ton propre chemin ? Ne devrais-tu pas te détacher de tout ce qui te retient encore ? Mais pour aller où, pour faire quoi ?
Toutes ces questions sans réponses qui ne cessent de t'ensevelir pour partir dans le néant telles quelles.

Tu n'avais pas encore remarqué qu'il serrait ta main contre la sienne, et comme un réflexe tu serrais la sienne en retour.
Tu avais peut-être perdue ton âme passionnée mais ton corps avait été conditionné aux passions. Il ressentait des choses que tu ne comprenais pas. Tu savais les expliquer bien sûr, mais tout ton être se divisait en deux dans ces cas là.

Non cette vie n'est pas juste, mais c'est la notre.

Tu t'accroupies un instant près de lui, ne sachant pas s'il fallait que tu t'éloigne ou que tu le prennes dans tes bras. Encore une fois ton corps et ton esprit étaient en disharmonie.
L'ancienne toi essayait vainement de refaire surface tandis que l'ombre de la mort la réprimait d'un souffle.

Pourquoi rester agrippé au passé, pourquoi rester les mêmes alors que nous avons changé ?

Une pulsion. C'est tout ce qu'il fallut pour laisser à Neros entrevoir que tu étais complètement perdue et seule dans ses bras. Tu le serrais contre toi tandis que les larmes tentaient inlassablement de couler sur tes joues devenues trop sèches et que les sanglots restaient bloqués sans jamais monter ni descendre.
Tu voulais lui dire de ne pas t'abandonner mais ton esprit n'en voyais pas la raison.

Et tu le rejetais tandis que ton visage incrédule laissait apparaitre tout le désarroi que tu réprimais depuis qu'Ephialtès avait mit fin à tes jours.
Un larme coulait sur ta joue. On te retrouverait presque.
Mais tu l'essuyait aussitôt, comme gênée d'avoir agit ainsi, avec tant de… tant de passion.

Neros - un sanglot se décida enfin à monter pour se libérer dans ta voix - Je ne sais plus quoi faire.

Accroupie par terre, tu croisais les bras contre tes genoux endolories et y enfouissait ta tête qui brûlait encore et encore.
Et dans un soupire inaudible, tu prononçais ces mots qui avaient tant voulu sortir.

Aide moi je t'en prie.

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